La seconde moitié de la Deuxième Guerre Mondiale a vu le Focke-Wulf FW190 s’imposer dans la Luftwaffe comme le meilleur de ce qui était alors disponible en matière de chasseur. C’était un avion performant, lourdement armé qui, malgré quelques déboires dès les débuts de son développement (suspendu puis repris suite à des demandes pressantes du personnel de l'unité de test de l'appareil) « fit le job » sur tous les fronts auxquels l’Allemagne était engagée. Constamment amélioré et apprécié de ses pilotes, il ne connut cependant pas la notoriété de son concurrent le Messerschmitt Bf-109, mais sa contribution à la Force Aérienne Allemande durant la deuxième moitié du conflit fut indéniable.
 

La Maquette

 
Elle est en tout point remarquable avec une qualité de moulage parfaite et une représentation des détails de surface excellente, une gravure très fine et des lignes de rivets subtilement représentées, que l’on va néanmoins compléter. Seule ombre au tableau, le capot moteur qui est découpé en plusieurs morceaux et qui va nous poser quelques soucis d’ajustements.
L’appareil représenté dans le présent article est celui de l’As Allemand aux 256 victoires, Walter NOWOTNY, pilote à la 1./JG54 sur le Front de l’Est durant l’été 1943.
 

Montage

Le cockpit est sobre comme dans la réalité. Seule la tringlerie du palonnier a été rajoutée, la photodécoupe fournie par Eduard faisant le reste. La plage arrière est agrémentée de rivets Archer pour lui donner un peu plus de volume :


Consoles, harnais et tableau de bord sont fournis en photodécoupe pré-peinte, gain de temps appréciable. La vitre des cadrans du tableau de bord est découpée au Punch & Die dans une feuille de rhodoïd puis collés à sa place à l’aide de vernis brillant :

La couleur de base est le RLM66 (H416 Gunze). Tous les reliefs sont ensuite éclairés au Gris clair (H306 Gunze) puis l’ensemble est fondu avec un lavis à l’huile Noir de Bougie :

Il s’ensuit la patine avec la réalisation d’éraillures en Alu sur le plancher et le siège et en Gris Clair sur le reste de la baignoire. Un dernier drybrush de 987 Prince August (P.A.) permettra de mettre en valeur les reliefs et petits détails :


L’outillage nécessaire au travail de gravure. Les gabarits de traçage proviennent de chez Verlinden et Hasegawa (Tri-Tool) et la roulette pour les lignes de rivets est une référence RB productions. La bande Dymo nous servira de guide pour les surfaces courbes :
 

La première étape consiste à reproduire au crayon toutes les lignes de rivets et de structure en se référant à un plan. Celui de l’Aero Detail N°6 fera très bien l’affaire :

On délimite, avec du scotch épais, les débuts et fin des lignes afin d’éviter les débordements puis, à main levée et avec la roulette RB, on trace les lignes de rivets en suivant les traits faits au préalablement : 
 
La surface est lissée à la paille de fer d’ébénisterie 000 et les résidus de poussière, accumulés dans la gravure, sont enlevés à l’aide d’une brosse à dent :

Afin de vérifier que tout est correct, un jus acrylique est diffusé dans la gravure. Ce même jus servira aussi de pré-ombrage aux lignes de rivets :

Les trappes à bosse des canons extérieurs n’ont plus lieu d’être puisque les armes étaient démontées. Elles sont donc arasées avec une fraise et remplacées par des trappes plates découpées dans de la carte plastique de 0.13 mm d'épaisseur :

La gravure, qui a disparu lors de l’opération précédente, est ensuite refaite en se servant de l’outil Trumpeter et d’un gabarit (plus souple qu’un réglet pour des surfaces bombées) comme guide. Ce dernier est maintenu en place à l’aide de deux morceaux de scotch pour éviter tout glissement malencontreux :

La gravure des vis des panneaux est accentuée à l’aide d’un emporte-pièce fabriqué dans une aiguille de seringue. Cette opération a pour but de faciliter la diffusion du jus qui suit la phase de peinture :

Les petites trappes présentes sur les nouveaux panneaux sont gravées en se servant, cette fois, d’une aiguille à coudre comme outil :

Enfin, on ajoute le bossage en goutte d’eau (petit oubli du fabricant), usiné préalablement dans une chute de grappe, et les bandes de renfort, découpées dans du scotch alu pour les représenter en légère surépaisseur :

Les canons d’aile sont refaits en micro tube de deux diamètres différents, emboités l’un dans l’autre. La découpe se fait en les roulant sous une lame de scalpel. Si c’est relativement rapide avec du laiton, il faudra être plus patient avec l’aiguille en acier :

La trappe sous l’empennage ne semble pas être présente, elle est donc bouchée avec du Surfacer Tamiya. Puis, les ouïes d’évacuations des gaz chauds sont découpées pour être remplacées par des pièces en photodécoupe fournies par Eduard :

Les puits et les trains sont complétés de leurs câbles et tubulures. Pour ce faire, différents matériaux sont utilisés : fil de cuivre pour sa finesse, fil d’étain pour sa malléabilité et profilé plastique pour sa rectitude :

Le moteur est assemblé “de la boite”. Seuls les fils des bougies ont été rajoutés, ce qui est largement suffisant vu ce qu’il en restera de visible une fois en place :

Il est peint en Alu (AS12 Tamiya) suivit d’un jus Noir qui permettra de mettre en valeur les détails. L’hélice est classiquement RLM70 :

Les pipes d’échappement sont vieillies en utilisant des pigments Vietnam Earth dans un premier temps puis Rust, le tout fixé à ‘Essence F :

Le joint à l’emplanture, qui curieusement n'est présent que du côté droit, est d’abord rebouché avec du profilé plastique et peaufiné au Mr Surfacer 500 :

La baie d’armement est complétée de fil de cuivre et de carte plastique pour la rendre plus conforme à la réalité. Le pare-brise est mis en place sans difficulté ce qui ne fut pas le cas du capot moteur en quatre parties qui a demandé un peu plus d’attention :

L’ensemble, prêt pour la peinture, est dégraissé soigneusement à « l’Eau Écarlate » passée à l’aide d’une vieille brosse à dent :

Les puits de train sont d’abord peints en RLM02. Un lavis Noir est ensuite passé sur l’ensemble afin de marquer les creux. Les éraillures sont faites au pinceau et à la mousse avec du 986 P.A. Les creux les moins profonds sont repris avec un jus Gris Chaud. Enfin, du pigment European Earth de chez Mig est déposé dans le logement de la roue :

L’intrados est peint en RLM76 (H417 Gunze) en couches fines pour laisser transparaître le pré-ombrage des lignes rivets. Les parements jaunes sont en RLM04 (H413 Gunze) pulvérisé sur une sous-couche blanche passée au préalable. Enfin, les reliefs des parties entoilées sont masqués au « Aizu Micron Masking  Tape » avant de passer un voile de XF-18 Tamiya :

Le centre des panneaux est éclairci avec un mélange de la couleur de base et de Blanc. La même chose est faite sur le jaune avec du H34 Gunze. Les décals sont ensuite posés et fixés avec du Decalsetting Daco Strong :

On fait ressortir les lignes de rivets au niveau des cocardes avec du pigment Mig Light Dust. L’excédent est soufflé et un chiffon humide est passé, en dernier lieu, pour enlever les dernières traces :

Les lignes de structure reçoivent un jus acrylique Bleu Gris Foncé (054 P.A.) déposé par capillarité au pinceau :

La jonction des parties mobiles / parties fixes est accentuée avec un jus acrylique Noir. La gravure des parements reçoit un jus acrylique Marron Royal Navy (985 P.A.) et le pourtour des trappes, un jus de peinture à l’huile Gris Chaud. Enfin, les ombres des zones en surépaisseur sont marquées avec un jus à l’huile Brun Van Dick :

Afin de fondre le travail fait précédemment, un voile des couleurs de base mélangées à du Deck Tan (XF55 Tamiya) est pulvérisée en insistant particulièrement sur les bords d’attaque (aile et empennage) et la lèvre du capot moteur. Puis, des traces de poussière sont représentées dans l’axe des roues et au niveau de leur logement :

La traînée des gaz d’échappement est d’abord dessinée avec du Desert Yellow (XF59 Tamiya). On ajoute ensuite à cette dernière du Red Brown (XF64 Tamiya) et on remplit, en son centre, la trace faite auparavant. On termine en rajoutant du Noir à ce mélange que l’on passe au plus proche des pipes d’échappement. Quelques coulures sur le capot sont faites au pinceau éventail et à l’huile Bitume :

L’extrados est peint en deux tons de vert, RLM70 (H65 Gunze) et Dark Green (H330 Gunze), pour remplacer le RLM71 que je n’avais pas en stock. De toute façon, ce camouflage étant sujet à caution, la différence importe peu. Il est éclairci en mélangeant aux couleurs de base du Sandy Yellow (H79 Gunze) :

Un jus Vert Noir (021 P.A.) est diffusé dans la gravure alors que le Noir et le 985 P.A. sont réservés aux jonctions des parties mobiles et au Jaune. Les Balkenkreuz et le « 4 » n’étant pas disponibles sur la planche de décals, ils sont faits aux pochoirs et les rivets, à ces endroits-là, sont frottés au pigment Light Dust :

Les ombres (mélange de Vert, Orange et de Noir) sont déposées à l’emplanture de l’aile et de l’empennage. Quelques lignes de structure sont aussi accentuées avec ce mélange. L’insigne personnel du pilote « Rammbock » est dessiné à la main sur du décal vierge :

On éclaire la partie supérieure du fuselage avec un mélange de H422 et H65, pour le RLM70, et du H422 pur pour le deuxième Vert. La même chose est faite pour les ailes en insistant sur les bords d’attaque et le bossage des trappes à canons :

Des éraillures, faites au pinceau avec un mélange de 881 P.A. et de 893 P.A., sont ajoutées sur la trappe supérieure du fuselage et autour du cockpit :

En suivant le même principe que pour l’intrados, mais en ayant la main plus légère, les traînées des gaz d’échappement sont dessinées. Quelques coulures d’huile au niveau du capot moteur viennent compléter la patine :

Enfin, on empoussière les raccords Karman en insistant un peu plus du côté gauche :

Petit retour à l’intrados pour installer les trains. Cette opération va s’avérer quelque peu compliquée, le système mis en place par Eduard ne permettant pas d’avoir les bons angles du premier coup, Puis rajout de la petite antenne IFF absente de la boite :

L’antenne filaire est faite à partir de fil élastique, enfiché dans des trous faits au préalable et collé avec une goutte de Cyano :